Trois restaurateurs Français met la poutine en vedette en France.
Publié le 10 Janvier 2018
Ouverte fin novembre, à deux pas des Halles, dans le 2e arrondissement, la Maison de la poutine semble déjà victime de son succès. On fait la file pour y entrer, et il faut partager sa table parce qu'à l'intérieur, ça déborde.
Les clients - pour la plupart de jeunes Français - ne semblent pas s'en offusquer. La perspective de goûter pour la première fois à notre plat national les rend plutôt de bonne humeur. Certains en ont déjà tâté lors d'un voyage au Québec. D'autres sont venus par curiosité, après avoir été invités par un ami ou alertés par les médias sociaux. Car la nouvelle s'est propagée comme une traînée de poudre sur le Net, après que les sites spécialisés Topito et Konbini en ont parlé.
«J'ai vu sur Facebook. Ça avait l'air sympa», résume Frank, en attendant patiemment pour une table.
Seulement de la poutine
Ce n'est pas la première fois qu'un établissement parisien propose le plat national des Québécois. The Moose et Great Canadian ont déjà tenté l'expérience. Mais la différence ici, c'est qu'on fait exclusivement de la poutine, en six variétés s'il vous plaît.
Drôle d'idée? En effet. Mais Guillaume Natas est convaincu d'avoir trouvé le bon créneau. Car au pays de la haute gastronomie, la poutine du Québec est encore «un plat très méconnu», lance cet ancien crack en informatique, reconverti en entrepreneur.
Séduits par le côté convivial de la chose, Guillaume, Erwan Karadec et son partenaire Florent Steiner ont décidé de se lancer dans l'aventure. En mai dernier, les trois compères sont allés au Québec pour se familiariser avec la poutine, allant même jusqu'à tester celle du Roy Jucep de Drummondville, réputée pour être la mère de toutes les poutines. «J'ai pris huit kilos!», lance Guillaume.